Un bon potentiel européen en fruits d’été

Après trois années d’aléas climatiques, les récoltes européennes de fruits d’été devraient revenir dans la moyenne, d’après les prévisions du Medfel (1). En pêches et nectarines, la production annoncée est de 3,41 millions de tonnes, en hausse de 3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Elle se répartit entre 1,5 million de tonnes en Espagne, 967 300 tonnes en Italie, 714 300 tonnes en Grèce et 233 400 tonnes en France.

À 523 900 tonnes, la production européenne d’abricots progresse de 2 % par rapport à la moyenne, avec 214 300 tonnes en Italie, 134 300 tonnes en Espagne, 87 500 tonnes en Grèce et 87 800 tonnes en France. Après le gel de 2023, l’Espagne retrouve son potentiel. Celui-ci recule en revanche de 30 à 40 % en France du fait de l’alternance, mais aussi de conditions défavorables à la nouaison dans le Rhône-Alpes, où les rendements s’annoncent faibles.

Des prix à défendre

En rayon, la place des fruits français reste à défendre comme chaque année, de même que des prix différenciés couvrant les coûts, plus élevés que ceux des autres origines. « Le tarif des intrants s’est stabilisé, mais le Smic continuer à augmenter », note Raphaël Martinez, directeur de l’AOP Pêches et abricots de France. Dans le même temps, la guerre des prix entre enseignes redémarre. La saison 2023 a mis un coup d’arrêt à la hausse des tarifs en rayon, qui se sont établis en moyenne à 3,37 €/kg en pêches et 3,34 €/kg en abricot. « Tout dépendra de la demande, estime-t-il. Celle-ci devrait être dopée par les 15 millions de visiteurs attendus pour les Jeux olympiques, et d’autant plus si la chaleur est au rendez-vous, incitant à la consommation des fruits d’été. »